Les Amis de la Nouvelle Athènes


Courrier adressé à Bertrand Delanoë, Maire de Paris et à Monsieur Jacques Bravo Maire du 9ème Arrondissement


 

Les Amis de la Nouvelle Athènes
38, rue Fontaine, 75009 Paris.
aminouv@free.fr
Tel : 06 16 39 83 99

 

Concerne : Le projet commercial du 9 Place Jean Baptiste Pigalle

Monsieur le Maire,
Les services de la Ville de Paris ont accordé la démolition du 9 Place Pigalle, lieu mondialement célèbre pour avoir accueilli l’ensemble des peintres impressionnistes et pour avoir été représenté dans des tableaux aujourd’hui présents dans les plus grands musées internationaux et collections particulières (Degas, Manet, Forain...). Le lieu fut également l’égal du « Boeuf sur le toit» durant l’entre deux guerres. Le projet commercial actuel (bar et restaurant) ne prend pas en considération cette dimension historique exceptionnelle.
Le permis de construire initial a été accordé alors que des surfaces d’habitation ont été détruites et le permis de prorogation jamais affiché. Suite aux nombreuses irrégularités du dernier permis de construire modificatif (mars 2004) notre association créée le 19 mai dernier a décidé de dénoncer le permis devant le tribunal administratif.
Nous avons réuni en 1 mois et demi plus de 600 signatures, avons fédéré 5 associations de quartier représentant près de 1000 personnes et comptons parmi nos membres des personnalités importantes.
Paris est une capitale internationale, il est indispensable que tous ses arrondissements puissent s’enorgueillir d’un passé patrimonial restauré. Nous demandons que soit enfin stoppés la destruction et l’oubli systématique des hauts lieux fondateurs de l’histoire de Pigalle et de la Nouvelle Athènes et que soit inscrite parmi les priorités de la Ville de Paris (à l’égal de la politique de logements sociaux) la revalorisation culturelle de Pigalle.
A Cette fin, nous proposons - entre autre - le rachat par la Ville de Paris des 3 derniers étages (200m2 d’espaces commerciaux) ne faisant pas parti de l’activité de restauration du futur bâtiment et leur affection à des fins culturelles.
Cet acte phare serait sans aucun doute déterminant pour l’avenir de notre quartier, affirmerait une volonté manifeste de revaloriser cette partie de l’arrondissement laissée à l’abandon depuis plus de 40 ans et remettrait en pleine lumière, aux yeux du monde entier l’histoire exceptionnelle de ce lieu emblématique et de ce quartier.


Comptant sur votre engagement, je vous prie, Monsieur le Maire, de croire en l’expression de mes sentiments respectueux.


Paris, le 5 juillet 2004

Michaël Rosenfeld
Président